Sans mise de départ suffisante, les banques ne prêtent pas.
A plus forte raison en période de crise où elles cherchent à minimiser leur risque. Créer ou reprendre une entreprise avec peu d’apports oblige à diversifier les sources de financement. Quelles sont donc les solutions à disposition des entrepreneurs ?
Sans Apport…pas d’Accord !
source un banquier anonyme !
Engager un minimum d’apport personnel est indispensable pour accéder à un crédit bancaire. Plus il y a d’apport et plus l’accès au crédit est facilité. Cela permet à la banque de vérifier que vous-même croyez dans votre projet et êtes prêt à y investir ! L’apport demandé est habituellement de l’ordre de 30 % dans le cadre d’une création d’entreprise et de 20 à 25 % dans le cas d’une reprise. En cas de faible apport, plusieurs sources de financement peuvent être sollicitées pour venir augmenter vos fonds propres et donner du poids à votre dossier de demande de crédit bancaire. Quels sont les points-clé à prendre en compte ?
Solliciter les aides à la création ou reprise d’entreprises
Le réseau des Chambres de commerce et d’industrie dénombre près de 3 000 aides sociales, fiscales, financières pour les entrepreneurs. Toutes ont des conditions et des typologies différentes. Elles sont souvent méconnues et il est parfois compliqué de s’y retrouver pour un créateur ou un repreneur.
Voici quelques informations utiles pour vous aider à identifier celles qui peuvent correspondent à votre dossier :
- l’ACCRE ou le prêt NACCRE bénéficiant aux demandeurs d’emploi,
- les prêts d’honneur délivrés par réseau Entreprendre, France Initiative, Initiative France …
- dans certaines zones, la prime d’aménagement du territoire, versée aux entreprises qui s’installent,
- les financement de la Banque Publique d’Investissement (BPI)…
Organiser une levée de fonds
Solliciter des investisseurs extérieurs peut être une solution lorsque le montant de ses fonds propres est insuffisant. Vous pouvez organiser une levée de fonds auprès de vos proches, de business angels ou encore d’entreprises souhaitant diversifier leur activité.
Vous pouvez également organiser une campagne de financement participatif. D’après l’association Financement Participatif France, le crowdlending apparait aujourd’hui comme un outil utilisé par les entreprises pour faire face à leur besoin de financement. Les bénéfices de cette solution sont nombreux : accès à des fonds rapidement et facilement, pas de garanties, dossiers simples à monter, facilité de remboursements anticipés…
Bâtir un plan de financement structuré
Pour augmenter les chances de réussir votre création ou reprise d’entreprise, il faut organiser vos différentes sources de financement dans un plan de financement structuré. Il convient de réfléchir à la meilleure manière de financer chaque poste de dépense, de façon à minimiser votre demande de crédits.
Par exemple, le crowdlending peut servir à financer des postes habituellement non couverts par les banques, tels que l’immatériel, le BFR, le besoin en recrutement… De même, le leasing est une solution qui peut être envisagée pour le financement de véhicules ou de matériel. Ces solutions ne sont pas nécessairement nouvelles. Mais elles doivent être pensées et organisées de manière cohérente dès le montage du projet. Elles vous permettront de pallier un manque de fonds propres et donneront du crédit à votre dossier. Les banques apprécient nettement les dossiers qui font l’objet d’un montage complet et aux multiples sources.
Soigner la présentation du dossier de demande de crédit bancaire
Dernier conseil pour compenser un apport personnel un peu faible : travailler la présentation du dossier et mettre en avant ses points forts. L’étude de marché et le business plan sont notamment des étapes incontournables pour prouver que votre concept est rentable. Le prévisionnel doit être bien évalué pour paraitre réalisable.
Le RDV bancaire est également une phase décisive du processus, au cours de laquelle vous devez valoriser votre parcours, votre formation, vos expériences passées et les raisons qui vous poussent à réaliser votre projet. Vous devez montrer que vous connaissez votre dossier parfaitement.
Vous faire accompagner par des experts
Il n’est rien de plus dangereux que de vouloir tout faire. A contrario, il n’est rien de plus aisé que de se faire accompagner par des experts dans leurs domaines respectifs : avocat pour la partie juridique, expert-comptable pour le prévisionnel, société d’étude de marché et courtier en prêt professionnel « non rémunéré par les banques » pour la recherche des prêts bancaires. Le travail conjoint de tous ces experts permettra à votre dossier d’être plus lisible par les financeurs.
Bien organisés, tous ces éléments viennent compenser un apport en fonds propres un peu faible au départ et donner vie à votre projet.